Une seule chair

Une seule chair

Figure essentielle de l'entre-deux-guerres, Magdeleine Paz (1889-1973) fut une journaliste engagée contre le colonialisme et contre le racisme, ainsi qu'une pionnière du combat pour le droit des étrangers. Cheville ouvrière de la campagne pour la libération de Victor Serge, elle figura parmi les intellectuels les plus actifs dans la dénonciation du stalinisme. Exclue du parti communiste, elle entra ensuite au parti socialiste où elle porta ces différents combats, tout comme à la Ligue des droits de l'Homme dont elle fit partie du Comité central.

Journaliste, traductrice, elle goûta également au plaisir de l'écriture romanesque par le biais de sa propre plume. Une seule chair, publié en 1933, fut son troisième roman.

« Magdeleine Paz a su tirer d'un sujet un peu banal et très vieilli un roman magnifique », écrivait Georges Benichou lors de sa parution, dans la revue Masses. Quant à Henri Barbusse, il lui consacra une critique littéraire dans l'hebdomadaire Monde, dont il était le directeur. Il la débuta ainsi : « Voici un beau livre. On a si rarement l'occasion de dire cela que lorsqu'on a à le dire, il faut le crier. » Gageons que l'enthousiasme de ces intellectuels des années 1930 saura gagner les lecteurs d'aujourd'hui.
anne Mathieu