Fiche technique
Format : Relié sous jaquette
Nb de pages : 255 pages
Poids : 1932 g
Dimensions : 26cm X 33cm
ISBN : 978-2-7541-0719-8
EAN : 9782754107198
Van Eyck
par le détail
Quatrième de couverture
Van Eyck par le détail
Dans ce livre fascinant, l'oeuvre peint de Jan van Eyck (vers 1395-1441) est examiné dans le détail. Célèbre pour son observation minutieuse de la nature, il étudiait la faune et la flore dans leur milieu naturel et sous des conditions d'éclairage spécifiques, parvenant ainsi à créer des oeuvres d'un réalisme époustouflant. Chaque peinture recèle une infinité de minuscules détails rendus avec une précision extraordinaire depuis le premier plan jusqu'aux lointains, ou du moins en donne l'illusion. Ainsi que le révèle cet ouvrage, c'est précisément cette faculté qui atteste le talent exceptionnel de Van Eyck, qui comprit que le cerveau est à même de compléter la perception visuelle si nécessaire.
Des dizaines de détails de tableaux de Van Eyck sont présentés dans des chapitres consacrés à différents thèmes, dont la nature, l'architecture, la vie quotidienne, le divin et l'humanité. En introduction, les auteurs ont esquissé la biographie de l'artiste et décrit la technique de la peinture à l'huile. Ils délivrent ensuite les clés de lecture de chaque détail sélectionné afin de mettre en évidence le caractère novateur de l'art eyckien. Il s'agit d'un regard inédit sur le travail d'un maître renommé.
La technique propre à Jan van Eyck (vers 1390-1441) est d'une minutie tellement inexprimable que le nombre de détails inclus dans la forme totale approche de l'infini ; de même que le calcul infinitésimal réalise la continuité dans toutes les quantités numériques, cette technique réalise l'homogénéité dans toutes les formes visibles. [...]
Il édifie son monde à partir de ses couleurs comme la nature construit le sien à partir de la matière originelle. La peinture, qui recrée la texture de la peau, ou de la fourrure, ou même d'une ombre de barbe sur une joue mal rasée, semble revêtir le caractère exact de ce qu'elle dépeint, et quand l'artiste décrit ces paysages qui « semblent s'étendre sur plus de vingt lieues », même les objets les plus lointains, si réduits d'échelle et si atténués de couleurs soient-ils, conservent le même degré de matérialité et la même plénitude d'articulation que ceux qui sont les plus proches. L'oeil de Van Eyck fonctionne à la fois comme un microscope et comme un télescope - et il est amusant de penser que ces deux instruments allaient être inventés, quelque cent soixante-quinze ans plus tard.