Violences des hommes

Violences des hommes

Au sein des Violences de la Nature qui sont telles qu'on est tenté de conclure que l'univers nous en veut personnellement, les hommes déchaînent leurs propres violences. Elles s'enchaînent à leurs passions dont l'orgueil, cette passion capitale, et, fermentant piano piano dans des exercices de familles déchirées, d'amitiés et d'amours trahies, elles achèvent leurs grandes mouvances, fortissimo, dans les apothéoses de la violence que sont les guerres, dans de grandioses symphonies où les corps sont démembrés comme, jadis, celui du dieu Dionysos qui danse encore sur les champs de bataille dans la gestuelle nietzschéenne d'un avenir prétendument innocent.

Si les hommes sont coupables, il n'y a véritablement pas assez d'hommes de bien pour répandre le bien dans ce monde, et trop d'hommes de mal pour y répandre le mal. Mais, si les hommes sont innocents comme le devenir de Nietzsche, alors les violences des hommes ne sont que des violences de la nature aveugle.