Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 152 pages
Poids : 400 g
Dimensions : 14cm X 21cm
EAN : 9782951956513
Quatrième de couverture
Viva la merda ! est un road-movie scatologique auquel rien ne résiste.
Ceux qui voudraient y voir une dénonciation en bonne et due forme se trompent : ce musicien-bricoleur, qui fait tout avec trois fois rien, se fout de la littérature et du style. Costes, c'est la littérature sans qualité, au sens fort : c'est un «film» qui échoit et échoue dans des mots. La langue de Costes ne chante pas ; elle vagabonde, pauvre et libre, loin du verbe domestiqué et gentiment exubérant. Un livre absolument impraticable, au service de rien et à l'usage de personne. Dénoncer ? Costes ne dénonce pas : il enduit et déduit jusqu'au bout... de sorte que ce qui n'avait pas d'odeur... retourne à cette absence d'odeur. C'est un livre-détour, un livredétournement, un livre-pour-rien.
Cet anti-Prométhée sent plus la merde que le soufre, en refusant de donner le feu qu'il dérobe. Les «innocentes victimes» de son jeu de massacre se sentiront-elles offusquées ? Viva la merda ! rappelle qu'il n'y a d'innocence qu'auto-proclamée et se fout du propre, du décent, du «respect» - soit de l'extension du copyright à tout ce qui est Vivant et protégé (enfant, handicapé, «minorités» ethniques et religieuses, etc.).
Viva la merda ! résiste non seulement à l'interprétation mais aussi à la lecture, si on entend par là toute tentative de correction et de récupération. Pas la peine d'y chercher non plus une cacaphysique, Viva la merda ! n'est ni beau, ni édifiant, ni divertissant. C'est de la merde.