Fiche technique
Format : Pochette
Nb de pages : 66 pages
Poids : 292 g
Dimensions : 21cm X 30cm
ISBN : 978-2-35765-628-4
EAN : 9782357656284
Vivez l'économie au travers de l'actualité
culture générale économique
2016-2017
Quatrième de couverture
Les 9 thèmes abordés
Thème 1 : les grands courants de pensée et les modèles économiques au XX° et XXI°
Thème 2 : l'économie de marché : fonctionnement, imperfections, secteur non marchand
Thème 3 : financement et mondialisation de l'économie
Thème 4 : politiques publiques et régulation de l'économie
Thème 5 : changement technologique et emploi
Thème 6 : l'économie de la connaissance et de l'immatériel
Thème 7 : réseaux ; territoires et poles de compétitivité
Thème 8 : croissance et équilibres sociaux et environnementaux
Thème 9 : protection sociale et solidarité
Dernière minute
Sur 2011, la tendance à l'augmentation des salaires en Chine s'établit entre 15 et 25 % l'an, selon la taille de l'entreprise. Le rééquilibrage a-t-il commencé ? Début 2012, le flux de « relocalisations » en France, d'entreprises anciennement implantées en Chine, devient statistiquement détectable.
Pourquoi en est-on là ?
La crise pétrolière de 1973 donne le départ d'une série de crises du monde capitaliste. Le second choc pétrolier de 1989 montre que les 30 glorieuses sont définitivement terminées. Le renchérissement du coût de l'énergie provoque deux déséquilibres majeurs : une crise inflationniste dans les pays riches et des transferts massifs de capitaux vers les pays relativement pauvres détenteurs de ressources pétrolières.
Une montée très forte du chômage provoque une série de chocs sociaux : déséquilibre des comptes sociaux, déséquilibre des comptes publics, remise en cause des politiques volontaristes des États et la fin de l'État-providence.
Sur ces crises successives se greffe un fait majeur : la dérégulation financière qui se met en place à partir du début des années 80.
Tous les ingrédients sont là : les crises financières se succèdent à un rythme relativement rapide, tous les trois ou quatre ans. La crise qui a débuté aux États-Unis en 2007 sur le marché des subprimes et s'est propagée à l'économie mondiale à partir de 2008 est systémique. Elle prend ses racines dans les contradictions internes du capitalisme mondialisé et financiarisé qui s'est mis en place à partir du dernier quart du XXe siècle. Par sa profondeur, cette crise peut être comparée aux grandes crises de 1873 et 1929. Ces trois crises ont en commun une triple dimension financière, sociale et économique. La plupart des crises financière récentes n'avaient pas cette triple dimension. Ainsi, la crise boursière de 1987 a revêtu une dimension internationale mais n'a pas eu d'impact économique majeur. De même, les crises financières qui ont secoué les pays émergents dans les années 1990 n'ont pas eu les répercussions sur l'économie mondiale que l'on pouvait craindre. Le « krach internet » de 2000, s'il a mis un terme à l'épisode de « la nouvelle économie », ne s'est pas traduit par une crise économique durable.
L'idée directrice
Le premier article explique très bien le déplacement des inégalités qui traversent toujours l'économie : l'économie de la connaissance, l'informatique et les nouvelles technologies de la communication provoquent de nouvelles inégalités.
Dans le deuxième article, il apparaît clairement qu'une relance de l'économie verte serait une solution pour créer des emplois durables. Une notion très importante apparaît : le capital naturel qu'il faut préserver ; cette notion devrait supplanter les préoccupations traditionnelles liées à la productivité et à ses effets (Alfred Sauvy).
Décortiquons
Capitalisme de marchés financiers : capitalisme dont les mécanismes de financement reposent davantage sur les marchés que sur le crédit bancaire. Les objectifs de rendement des entreprises et les interventions économiques de l'État doivent intégrer les contraintes imposées par les marchés financiers.
Politiques contra-cycliques : politiques cherchant à contrecarrer le cycle économique, notamment en accroissant les dépenses budgétaires et en baissant les taux d'intérêt en période de ralentissement de la croissance.
Désinflation compétitive : volonté d'obtenir un avantage de compétitivité par une maîtrise de l'inflation, y compris si celle-ci doit passer par une croissance faible.
La parité de pouvoir d'achat (PPA) : c'est un taux de conversion monétaire qui permet d'exprimer dans une unité commune les pouvoirs d'achat des différentes monnaies. Ce taux exprime le rapport entre la quantité d'unités monétaires nécessaire dans des pays différents pour se procurer le même « panier » de biens et de services. Très souvent c'est le « Big-Mac » qui sert de panier ! ! Ce taux de conversion peut être différent du « taux de change » ; en effet, le taux de change d'une monnaie par rapport à une autre reflète leurs valeurs réciproques sur les marchés financiers internationaux et non leurs valeurs intrinsèques pour un consommateur.
Que dit l'actualité ?
Document 1 : « Le pari »
Sur le fond, la technique du marché commun soulève des objections graves. Elle tend à ôter aux gouvernements nationaux une part notable de leurs pouvoirs économiques, en ne les transférant à personne. Elle participe d'un mirage libéral dans la tradition manchestérienne : comme si Keynes n'avait pas existé, comme si n'existaient pas les moyens nombreux et précis qui permettent à tous les États du monde d'assurer la régulation et l'orientation de l'économie. Dans un marché commun, ces moyens ne peuvent plus s'exercer librement : ils sont réduits, et par conséquent moins efficaces (...).
Le Monde, 15/05/2012
Document 2 : échec avéré de l'austérité
La relance de l'emploi doit primer sur la loi des marchés. À l'heure où les risques de faillite économique de la Grèce se précisent chaque jour davantage malgré l'austérité imposée, les pays européens se sont engagés, les uns après les autres, sur les voies de la rigueur. Tous agissent au fond comme si la confiance des marchés financiers en la solvabilité budgétaire des États était une sorte d'indicateur suprême, celui sur lequel il convient désormais de fonder toute politique économique.
Les Échos, 11/05/2012