Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 300 pages
Poids : 544 g
Dimensions : 14cm X 22cm
EAN : 9782747527514
Vivre et mourir en Alger
l'Algérie ottomane aux XVIe-XVIIe siècles, un destin confisqué
Quatrième de couverture
Salué pour sa richesse exceptionnelle par les spécialistes qui en ont eu connaissance, le document établi par Farid Khiari à partir d'un impressionnant corpus conservé au Centre des Archives d'Outre-Mer et demeuré longtemps inexploité devrait apporter aux savoirs actuels sur la présence ottomane en Algérie, et sur ses implications dans l'évolution du Maghreb central, une contribution inégalée.
Il permet en effet de dresser le premier tableau - tableau parfaitement inédit et remarquablement renseignant - de la vie économique, sociale et culturelle d'un pachalik d'Alger connu à une époque déterminante de son histoire.
Au cours de sa recherche, l'auteur s'est attaché à suivre les habitants du pachalik dans leur vie quotidienne, dans leur singularité et leur devenir unique - moins par ce que ces menus faits priment sur leur histoire que parce que l'on en savait très peu de choses jusqu'ici. En cherchant à éclairer les structures matérielles sur lesquelles s'est élevé tout l'édifice social, il a voulu d'abord apporter un témoignage sur la manière dont ces hommes vivent et se voient vivre, sans les juger pour autant sur leur conscience ou l'opinion qu'ils se font d'eux-mêmes, en se gardant donc de «partager l'illusion de leur époque».
Est ainsi mise au jour une Alger qui, si elle ne ressemble pas tout à fait aux Etats-villes de l'Italie de la Renaissance, n'en concentre pas moins en son sein le pouvoir politique, militaire, administratif, économique enfin. Que voit-on en effet de cette ville ? Un groupe militaire dominant, hétérogène dans la position économique et politique qu'il occupe, et un groupe religieux producteur de la conception du monde, constituant l'assise la plus solide du groupe dominant. Le pouvoir réside dans les mains de cet appareil militaire et administratif que légitime le groupe religieux.
Pour Farid Khiari, ce premier bilan a d'autres perspectives. Il reste à exhumer de l'oubli une autre histoire : celle des révoltes, soit au nom de Dieu soit pour réparer une atteinte à un pouvoir symbolique, qui constituent en fait la résistance à l'établissement de nouveaux rapports sociaux induits par la domination ottomane.