Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 146 pages
Poids : 380 g
Dimensions : 16cm X 24cm
ISBN : 978-2-87825-416-7
EAN : 9782878254167
Quatrième de couverture
Les auteurs de ce livre ont longtemps vécu hors de France : l'Algérie, l'Afrique du Nord jusqu'aux oasis du Sahara, puis le Bénin, le golfe du Niger... la Mauritanie, Madagascar et bien d'autres pays. Et puis, un jour, parce que leurs enfants cherchaient leurs repères, ils ont décidé de trouver un point fixe, une case définitive. Le père se souvint avoir des ancêtres lingons. Ce fut Voisines : lieu de vacances d'abord puis de retraite. Mais le titre de Vésinois ne vient pas d'un simple acte notarial ! L'examen de passage exige des connaissances, une compréhension de certains vocables. Les naturels parlaient de Bercey, de « Trou d'porte », du Creux au loup... ?
Alors, selon la tradition africaine, ils allèrent consulter les anciens : ce fut « la Nini », d'abord Madame ANDRIOT qui connaissait toutes les familles et les récits locaux, puis André DESGREZ, un promeneur-chasseur à l'oeil vif, capable de détecter un éclat de silex au milieu de sillons d'un labour... Ils décidèrent ensuite de tourner les pages des archives du village, puis de lire les ouvrages d'un grand connaisseur des Lingons et de leurs descendants : le professeur Viard qui enrichit les connaissances de passionnés de Lingonie. Enfin ils s'adressèrent aux chercheurs en exercice.
Cette initiation fut longue, mais riche d'enseignements. L'histoire du village se découvre au détour de tous les chemins, et entre les lignes de nombreux parchemins. Qui aurait pu imaginer qu'un Vésinois avait inventé et illustré « la règle de trois directe et inverse » à l'usage des troupes du Roi ? Qui aurait pu réveiller de si belles peintures murales avant l'intervention de l'abbé Clanché ? Qui pouvait imaginer que l'adoration des Bergers du choeur était une copie redimensionnée d'un tableau de Van Loo ?
L'histoire de nos villages est d'une très grande richesse. Il serait dommage que nos enfants ne l'apprennent que dans des livres d'histoire qui leur semblent lointains de leurs préoccupations. Il nous est arrivé, avec nos enfants, de partir très tôt le matin, dans les environs d'El Goléa, et de contempler, sur de grands espaces que les vents avaient débarrassés des dunes de sable, des centaines de foyers datant de quelques millénaires : des tribus avaient campé là, lorsque le Sahara était couvert de forêt, des hommes y faisaient du feu et taillaient des pierres pour fabriquer des armes. Ce fut un éblouissement !
Certes nos champs n'ont pas conservé autant de vestiges. Mais, comme à El Goléa, et ailleurs, les traces de nos ancêtres sont encore là. Certaines sont aveuglantes : entrez dans l'église du village, la poutraison que les anciens ont installée pour couvrir leur lieu de culte porte encore la trace de leurs mains.