Fiche technique
Format : Relié
Nb de pages : 223 pages
Poids : 1610 g
Dimensions : 25cm X 31cm
EAN : 9782951518131
Quatrième de couverture
«La terre et l'eau». C'est par ce terme que les Viêts appellent leurs pays, conquis sur les éléments grâce à la riziculture et l'organisation villageoise. Et tous les gouvernements successifs se sont donné, sous peine de perdre leur légitimité, la double tâche d'encourager l'économie agricole et de défendre le sol contre les invasions étrangères.
Au cours de son histoire qui a été une longue marche du delta du fleuve Rouge à celui du Mékong, les Viêts ont absorbé de multiples influences, tant de leurs voisins des hautes régions, d'ailleurs très proches par la langue, les coutumes et les mœurs, que des Indiens et des Chinois, des Chams et des Khmers et, plus récemment, de l'Occident. Toutes ont été filtrées et adaptées selon un substrat millénaire qui, fondé sur la culture du riz associant l'homme et la femme, se distinguait par la place éminente de celle-ci, le culte de la fécondité, des ancêtres et des esprits, le rôle de la commune villageoise. La religion la plus ancienne et la plus originale, que le bouddhisme a intégrée sans la faire disparaître, était et reste celle des Mères (Mâu) personnifiant les forces de la nature : le Ciel était féminin (âm) et non masculin (duong) comme en Chine.
Ce Voyage mènera le lecteur de la préhistoire à l'époque contemporaine du Viêt Nam en lui présentant les principales caratéristiques de son identité culturelle et de leurs expressions dans sa langue, particulièrement évocatrice et musicale, capable grâce à ses tons, sa métrique, ses mots impersonnels et ses vides, d'exprimer l'inexprimé ; ses littératures orales et écrites des montagnes et des plaines ; son art de vivre pauvre qui n'empêche ni le raffinement des saveurs de la cuisine et des variations mélodiques et rythmiques de la musique ni la liberté intérieure qui résulte du détachement de toutes choses et permet de goûter ce qui compte, l'instant.