Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 64 pages
Poids : 400 g
Dimensions : 14cm X 22cm
EAN : 9782907695190
Yasida
Quatrième de couverture
Hawad est originaire du massif de l'Aïr dans le Sahara central et appartient à la tribu touarègue des Ikazkazen qui nomadise entre les contreforts occidentaux de l'Aïr et le Tamesna. Enfant, il reçoit une éducation touarègue traditionnelle <<dans la tente de sa mère>> et rencontre, très jeune, des groupes de soufis itinérants. Suivant le cycle des saisons, il accompagne la transhumance des troupeaux et participe à la caravane qui remonte du désert vers les rivages méditerranéens. Il vit les entraves qui enserrent de plus en plus le nomadisme. Plus tard, pour approfondir ses connaissances, il séjournera dans des monastères soufis à la frontière de l'Egypte et de la Libye, et dans les campements nomades autour de Bagdad en Irak. Avant tout héritier d'une culture nomade, Hawad nous livre une expérience et une vision du monde bâties sur des notions qui traduisent toutes le mouvement, la mobilité, l'itinérance des choses et des êtres voyageant entre les points fixes que représentent l'eau et l'abri. Dans ses écrits, la vie et l'au-delà de la vie sont vus comme un enchaînement de cycles qui conduisent à ce moment privilégié de transition et d'harmonie, à cet instant d'équilibre qui suit la fin d'une action et précède le début d'une autre. Loin d'établir la disparition ou la destruction nue des êtres, l'anéantissement qui définit l'aboutissement du cycle signifie davantage le dépassement des souffrances de l'existence, de la peur et de la recherche angoissée d'un refuge, de la soif et de la perpétuelle quête de l'eau qu'elle exige. Cette notion est proche de l'idée soufie du détachement de l'existence matérielle recherché pour mieux saisir la Réalité. Les Soufis par l'extase, les Touaregs par la transe, s'efforcent de briser les liens qui unissent les créatures au tangible, pour s'évanouir dans l'océan de ce vide qui est apaisement absolu, fusion avec les forces cosmiques. Pas seulement pour illustrer mais plutôt pour exprimer l'indicible et briser le champ clos des mots, il développe une calligraphie originale créée à partir des tifinar, écriture des Touaregs. Pour la rédaction de ses manuserits, il utilise cet alphabet auquel il a appliqué différentes modifications comme la création de voyelles et l'invention d'un style cursif.