jeudi 13 février 2025 | 20h00
Causerie urbaine : les quartiers populaires, de leur représentation jusqu'à leur quotidien.
Rencontres et Débats
Lieu60 RUE DE BELLEVILLE 75020 PARIS
Rencontre croisée entre Pierre Gilbert et Julien Talpin autour de leurs livres : Quartiers populaires. Défaire le mythe du ghetto. (Amsterdam Editions) et La colère des quartiers populaires (Puf)
Présentation des éditeurs :
- "Quartiers populaires. Défaire le mythe du ghetto" : Pour combattre ces fausses évidences, qui renforcent la stigmatisation des minorités racisées et des fractions précaires des classes populaires, Pierre Gilbert rétablit ici la réalité des faits. S’appuyant sur une synthèse inédite des travaux en sciences sociales, il met en évidence les formes de ségrégation subies par ces quartiers, expose leurs particularités sur le plan des styles de vie, des relations sociales, du rapport à l’État, de l’emploi, des normes de genre, des aspirations. Et produit ce constat spectaculaire : les cités sont des lieux banals, et leurs habitants très semblables au reste des classes populaires.
- "La colère des quartiers populaires" : La colère a fini par éclater : à l’été 2023, suite à la mort de Nahel Merzouk, la France a connu des révoltes aussi violentes qu’éphémères. Comprendre les racines du soulèvement requiert de se plonger dans le quotidien des quartiers populaires. À partir d’une enquête ethnographique de dix ans dans la ville de Roubaix, ce livre saisit la texture de sentiments d’injustice davantage orientés vers l’État que contre le capitalisme. Il suit au long court la trajectoire de militants qui tentent de briser la résignation et de susciter la participation. Ces artisans de l’égalité sont pourtant souvent disqualifiés et leurs luttes, réprimées. La démobilisation populaire apparaît alors comme une production politique, où les difficultés de la gauche à appréhender la nouvelle sociologie des classes populaires apparaissent décisives. On comprend alors pourquoi les quartiers populaires se révoltent et pourquoi ils ne le font pas plus souvent.